#RDVAncestral n°4 – Le secret de Louise

Émile se tient debout, les mains jointes dans le dos, face à ce qui est devenu le sanctuaire de sa mémoire familiale. Le mur de son bureau est un patchwork de visages sépia et noir et blanc, une constellation d’ancêtres dont les regards semblent le suivre à travers le temps. Son propre temps.

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#RDVAncestral n°3 – Les murmures du Pas-Roland

Le crépuscule drape Douai d’un voile grisâtre alors qu’Émile pousse la porte massive des archives municipales. L’air frais du dehors contraste avec l’odeur confinée de papier ancien et de poussière qui règne encore, malgré l’heure tardive. Il serre contre lui la pile de photocopies jaunies, témoins silencieux d’une vie lointaine et bouleversante. Ses mains tremblent légèrement, pas de froid, mais d’une émotion qui le submerge depuis des heures. Il a passé l’après-midi plongé dans les registres, déchiffrant l’écriture appliquée d’un greffier d’il y a près de deux siècles. Et ce qu’il a trouvé l’a remué jusqu’au plus profond de son être.

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#RDVAncestral n°2 – Un visiteur et des oranges au n°59

Le silence feutré du salon enveloppe Emile, assis dans son fauteuil club en cuir usé. La lumière déclinante de l'après-midi caresse les cadres accrochés au mur, alignement hétéroclite de visages figés dans le temps. Son regard dérive, attiré par l'éclat singulier d'un objet posé sur la table basse : la vieille montre à gousset. Son métal jauni, gravé de volutes complexes, semble presque vibrer d'une énergie contenue. C'est elle, l'artefact improbable, le « souvenir » comme il préfère l'appeler, qui lui a offert l'impensable : une rencontre avec son arrière-grand-père, Alphonse Marcout, père de son grand-père maternel André. Une première incursion inattendue dans le passé, un « rendez-vous ancestral » inaugural qui a bouleversé sa perception de la réalité et de sa propre histoire.

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#RDVAncestral n°1 – Les bons biscuits de Fabis et la montre voyageuse

Dans un soupir de soulagement, je laisse tomber le dernier carton vide. Espérons que ce soit le dernier ! Deux déménagements en l'espace d'une année, une épreuve qui a fait de moi un maître incontesté de l'art du rangement... Mais l'overdose de cartons est bien réelle. Je m'abandonne avec délectation sur mon canapé flambant neuf, un havre de paix dont le confort, heureusement, se révèle à la hauteur de mes espérances. Il sera le compagnon idéal de mes futures séances de lecture, à portée de main de ma bibliothèque fraîchement installée.

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#Généathème - Avril 2025 : En avril, ne te découvre pas d'un fil

Ah, Lille… Quand on songe à cette cité du Nord au mitan du XIXe siècle, on imagine le souffle parfois rude de son climat industriel. Une ville laborieuse, corsetée dans ses remparts, où le son du clairon dans les casernes se mêlait dès l'aube au bruit des métiers à tisser. C'était une époque de bouleversements, de fortunes rapides pour certains, mais pour beaucoup, une saison sociale pleine d'incertitude, un peu comme ces mois d'avril où le soleil peine à réchauffer durablement l'atmosphère. Dans ce paysage contrasté, un homme allait marquer la ville de son empreinte singulière : Philibert Vrau. Un nom qui résonne encore, associé à une foi ardente et à une action sociale étonnamment moderne. Sa vie pourrait bien illustrer à sa manière ce vieux dicton populaire : « En avril, ne te découvre pas d'un fil. »

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#Généathème – Janvier 2025 : L'hiver en généalogie

Quand le givre recouvre les fenêtres et que le vent glacial s'infiltre sous les portes, je me plonge souvent dans les archives, à la recherche de ces ancêtres dont la vie a été marquée par la rudesse de l'hiver. En généalogie, cette saison n'est pas seulement un décor ; elle est un personnage à part entière, un acteur silencieux qui a façonné des destins, laissé des traces indélébiles dans les registres paroissiaux.

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#Généathème – Mai 2024 : Mon double généalogique

Il existe, dans le monde parfois austère de la généalogie, des moments de pure magie. Des instants où le passé semble vous tendre la main, où les noms sur un parchemin prennent vie, où une simple coïncidence se transforme en révélation. Pour moi, cette magie a pris la forme d'un double généalogique, un homonyme parfait – Émile Suerinck – dont l'ombre plane encore sur mon parcours de généalogiste passionné.

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