Le crépuscule drape Douai d’un voile grisâtre alors qu’Émile pousse la porte massive des archives municipales. L’air frais du dehors contraste avec l’odeur confinée de papier ancien et de poussière qui règne encore, malgré l’heure tardive. Il serre contre lui la pile de photocopies jaunies, témoins silencieux d’une vie lointaine et bouleversante. Ses mains tremblent légèrement, pas de froid, mais d’une émotion qui le submerge depuis des heures. Il a passé l’après-midi plongé dans les registres, déchiffrant l’écriture appliquée d’un greffier d’il y a près de deux siècles. Et ce qu’il a trouvé l’a remué jusqu’au plus profond de son être.
Les photocopies dans sa main, qui pèsent le poids de cette vie de lutte et de résilience, semblent brûlantes. Comment Joseph Marcout a-t-il vécu tout ça ? Comment un enfant abandonné puis adopté a-t-il construit sa vie ? Ces questions le rongent. La réalité de cette existence, consignée en quelques lignes administratives, le bouleverse. Il rentre chez lui, l’esprit embrumé par les images qu’il projette sur ces mots anciens.
Arrivé dans son salon, l’atmosphère est lourde de ses découvertes. Le silence est rompu par le bourdonnement lointain de la ville. Sans réfléchir davantage, mû par une impulsion irrépressible, Émile jette la pile de feuilles sur la table basse. Son regard tombe sur la montre à gousset posée à côté. L’instrument de ses voyages dans le temps, de ses « souvenirs ». Il l’attrape, remonte la tige. Le mécanisme interne se met à vibrer, un bourdonnement vertigineux envahit ses oreilles, une sensation de chute libre lui tord l’estomac, comme s’il plongeait dans un abysse et le présent se dérobe.
L’air frais fouette son visage. La nausée se dissipe. Émile ouvre les yeux. La lumière est différente, plus vive, plus douce aussi. Il se trouve au sommet du Pas-Roland, à Mons-en-Pévèle. Il reconnaît immédiatement l’endroit, familier depuis son enfance, mais il est parsemé d’arbres jeunes, plantés ici et là, rendant le paysage légèrement différent de celui qu’il connaît.
Sur sa droite, un cortège joyeux serpente le long du chemin menant au centre du village. Des hommes et des femmes en habits de fête accompagnent deux fiancés. Ils s’apprêtent à passer sous l’arche imposante de la cense abbatiale, direction l'église. L’air résonne de rires et de conversations animées.
Mons-en-Pévèle – le Pas Roland
Face à lui, légèrement en contrebas, deux jeunes garçons. L’un, un petit blondinet plein d’énergie, est debout. L’autre, assis sur une pierre, a les cheveux d’un noir de jais. Son attitude est contemplative, presque mélancolique. Le blondinet crie :
– Allez Désiré, viens ! Papa et maman vont enfin se marier !
L’enfant aux cheveux noirs chasse l’air d’une main distraite pour toute réponse. Le blondinet hausse les épaules et court rejoindre le cortège qui s’éloigne, disparaissant bientôt sous l’arche.
Désiré ? Émile sent son cœur s’accélérer. Caroline, sa mère adoptive, semble avoir conservé son second prénom comme prénom usuel. Un signe, peut-être, qu’il fut réellement adopté par amour ? Il l’espère ardemment.
1848… Désiré n’a donc que 13 ans. Il est assis là, seul, au lieu de célébrer ce mariage qui unit légalement sa famille adoptive. Émile s’approche doucement. Le garçon ne semble pas l’avoir remarqué, absorbé par ses pensées ou par le paysage qui s’étend devant lui.
– Je peux m’asseoir près de toi ? demande Émile, sa voix se faisant volontairement douce.
Le garçon le regarde, un instant de surprise dans ses yeux sombres, puis émet un grognement qui semble plutôt affirmatif. Il se décale légèrement sur la pierre.
Émile s’assoit à côté de lui, laissant un espace respectueux. Le silence s’installe, uniquement rompu par le chant lointain des oiseaux et le vent léger qui murmure dans les herbes folles.
– Tu es bien Désiré Marcout ? ose Émile, brisant le silence.
Un nouveau grognement. Puis, après un bref instant d’hésitation :
– Je suis le seul et unique Marcout ici.
Il termine par un long soupir, chargé d’une tristesse que son jeune âge ne devrait pas connaître.
Émile sent le besoin de détendre l’atmosphère, de trouver un sujet qui puisse sortir l’enfant de sa torpeur. Son regard glisse vers le Pas-Roland, l’énorme trou formant un amphithéâtre dans la colline en contrebas, célèbre dans la région.
– Tu connais la légende du Pas-Roland ? demande-t-il, sans trop réfléchir.
Le garçon lui lance un regard interrogateur, un sourcil levé. La tristesse dans ses yeux laisse place à une curiosité prudente.
– On raconte que Roland, le neveu de Charlemagne, serait à l’origine de tout ça, commence Émile, s’enfonçant dans l’histoire telle qu’on la lui a toujours racontée. Son cheval, venant de Phalempin et assoiffé, se serait arrêté à la « fontaine Saint-Jean », un peu plus au nord d’ici. L’endroit était infesté de moustiques, et ils ont commencé à harceler la bête. Ses coups de queue ne suffisaient pas à les chasser, alors le cheval s’est mis à courir dans tous les sens, donnant des coups de sabot. Un de ces coups, plus violent que les autres, a détaché un énorme morceau de la colline.
Émile fait une pause, observant le visage de Désiré. Le regard interrogateur s’est transformé en surprise, puis en amusement à peine contenu.
– Et ce morceau, reprend Émile avec un léger sourire, encouragé par la réaction de l’enfant, aurait été projeté jusqu’à Tournai, à huit lieues d'ici, où il forme depuis le mont Saint-Aubert.

Le regard de Désiré passe d’un amusement contenu à un rire franc et presque hilare. Émile se joint à lui, conscient de l’absurdité de l’histoire dans ce contexte. Il réalise alors que cette légende qu’on lui a toujours racontée à son époque ne devait pas encore exister en 1848.
Il continue, un peu dépité :
– C’était juste une carrière de grès, hein ? Tout ça.
Désiré hoche la tête, un rire mal caché vibrant dans sa voix.
– Ben oui ! Une grande carrière de grès ! Qu’est-ce que Roland serait venu faire dans un trou perdu comme Mons-en-Pévèle ?
– Oh ! Il s’en est joué, pourtant, des batailles autour d’ici, répond Émile, pensant à la fameuse bataille de 1304. Et, crois-moi, je suis sûr qu’il y en aura d’autres… ajoute-t-il, pensant cette fois à celle, bien plus tard, qui se déroulera en septembre 1944, bouleversant de nouveau le paisible village.
Le silence revient, moins pesant cette fois. Émile se tourne vers le garçon.
– Tu ne files pas au mariage ? J’ai cru comprendre qu’il s’agissait de tes parents ? demande Émile, avec prudence.
Désiré observe l’horizon, redevenu songeur.
– Oui. Ils sont ensemble depuis très longtemps. Mais ils ne sont pas vraiment mes parents. Sa voix est basse, chargée d’une complexité qu’Émile comprend. Et je trouve aujourd’hui… effrayant. Je prends un peu de temps ici, pour réfléchir.
– Oui, j’aime beaucoup venir ici pour contempler le panorama, on peut songer tranquillement… dit Émile.
Désiré le regarde de nouveau, son regard perçant pour son âge.
– Mais je ne vous ai jamais vu par ici. Ni dans le village, d’ailleurs !
Face à tant de perspicacité, Émile cherche ses mots. Il ne peut pas lui dire qu’il vient de plus d’un siècle dans le futur. Il pointe l’horizon, loin, très loin.
– Tu vois l’église là-bas, au loin ? Il pointe l'index dans une direction. C’est l’église de Leforest, et c’est de là-bas que je viens… pour me promener.
C’est une demi-vérité qui l’aide à masquer l’incroyable réalité. Voyant le garçon toujours pensif et un peu triste malgré l’interlude de la légende, Émile se hasarde à une autre approche.
– Je peux te raconter une autre histoire ? demande-t-il. Promis, cette fois, pas d’histoire du cheval de Roland…
Désiré ne répond pas, mais son silence n’est pas un refus. Émile prend cela pour un acquiescement. Il ajuste sa position, cherchant les mots justes pour partager l’histoire qu’il a découverte cet après-midi, l’histoire de la mère qu’il n’a jamais connue, mais dont il porte le nom.
Il adopte un ton plus doux, plus lent, teinté d’une nostalgie mélancolique. C’est l’histoire de Marie Marcout, qu’il va raconter. L’histoire d’une femme brisée par le destin.
– Mon grand-père est né à Douai, commence Émile. Il sait que techniquement, Joseph est son grand-père au quatrième degré, mais dans l’intimité de ce moment suspendu, il se permet ce raccourci.
– Et comme toi, si j’ai bien compris, poursuit-il, regardant furtivement Désiré, il fut abandonné et adopté par une autre famille.
Il marque une pause.
– Ce qu’il ne savait pas, lui, c’était l’histoire de sa mère. De sa vraie mère. Et tout ce qu’elle a vécu avant sa naissance…
La voix d’Émile se fait plus douce, plus empreinte de tristesse.
– Sa maman s’appelait Marie. Elle vivait à Lille. Elle s’y était mariée et avait même fondé sa famille. Elle avait deux beaux garçons, pleins de vie… Hélas, murmure Émile, le mot lui arrachant un soupir, le bonheur peut être si fragile…
Il décrit l’indicible :
– Une maladie, dont elle ignorait le nom, avait rendu sa famille malade. Et en à peine deux ans, elle emporta ses deux fils, ses petits garçons, et son époux. Marie s’était retrouvée seule au monde.
L’image de cette femme dévastée, seule dans une ville qui n’était plus un foyer, serre le cœur d’Émile.
– Elle quitta Lille, l’âme en peine, pour aller travailler auprès d’une famille, comme couturière. Essayer de reconstruire, de survivre. Quelque temps plus tard, reprend-il, sa voix se faisant plus ténue, elle donna naissance à une nouvelle petite fille. Une lueur dans l’obscurité.
Il déglutit, car la suite est encore plus douloureuse.
– Hélas, trop fragile, elle ne survécut pas très longtemps à sa naissance. Encore un deuil. Encore une perte. Un an plus tard, continue Émile, ce fut mon grand-père qui vint au monde.
Il imagine la scène : Marie, épuisée par tant de deuils, tant de pertes, tant de luttes. Seule, sans ressources, et surtout, tenaillée par la peur. La peur panique de perdre ce nouvel enfant, le dernier lien avec une vie détruite.
– Et certainement parce qu’elle était sans ressources, fatiguée et tiraillée par la peur de perdre son nouvel enfant, elle a pris cette décision… terrible. Elle a décidé de le laisser à l’Hôpital Général. Espérant qu’une autre famille, une famille avec plus de moyens, plus de stabilité, pourrait lui apporter tout ce qu’elle, Marie, ne pourrait jamais lui offrir.
Émile regarde Désiré. Ses yeux sombres sont fixés sur l’horizon, mais une larme solitaire roule lentement le long de sa joue.
– Et voici comment mon grand-père quitta Douai pour partir dans un autre village, conclut Émile, sa voix retrouvant un peu de sa force, mais toujours empreinte d’émotion. C’était un bébé encore. Mais il trouva une famille… une famille qui l’a tellement aimé qu’il ne s’est jamais senti comme une pièce rapportée au sein du foyer. Il a été heureux toute sa vie. Et plus tard, lorsqu’il s’est marié lui-même, il est resté dans son petit village, auprès de sa famille. Je crois qu’il n’a jamais su ce qu’il était arrivé à sa véritable mère, mais, j’espère… je crois qu’il ne lui en a jamais voulu.
Émile observe Désiré. La larme a atteint le coin de sa bouche. Mais, à la surprise d’Émile, le coin de ses lèvres dévoile un léger sourire. Un sourire qui semble dire qu’il a compris. Qu’il n’y a pas de jugement, seulement de la compassion pour cette mère inconnue.
Émile se relève, la tension dissipée par le partage de cette histoire secrète.
– Allez ! dit-il, avec une énergie retrouvée. Nous allons être en retard à ce mariage !
Désiré bondit sur ses deux jambes, visiblement requinqué. La mélancolie a fait place à l’excitation. Il s’approche d’Émile, lui attrape la main avec une familiarité étonnante, puis lui tend le bras comme pour l’entraîner. Mais Émile reste immobile. Désiré s’arrête et le regarde, l’air interrogateur.
– Alors, tu ne viens pas ?
Émile sourit.
– Je dois terminer quelque chose ici, mon garçon. Je vous rejoindrai plus tard. Ne vous inquiétez pas pour moi.
Désiré lâche sa main, un léger pincement au cœur peut-être, mais l’appel de la fête est plus fort. Il se met à courir, ses pas résonnants contre les pavés à mesure qu’il franchit la grande porte en arc voûté de la cense abbatiale, disparaissant à son tour du champ de vision d’Émile.
L’histoire de Marie, de sa vie brisée, d'Adèle, petite sœur dont Désiré ignorera sans doute l’existence pendant toute sa vie, serre le cœur d’Émile. Il ne peut hélas pas changer le cours des choses, pas dans ces souvenirs ancestraux. Mais il a promis quelque chose à Désiré, implicitement, en lui racontant cette histoire : un sentiment de légitimité, peut-être, une compréhension que son origine n’était pas un abandon mais un acte de sacrifice. Et il doit vérifier quelque chose avant de rentrer chez lui, une dernière chose dans ce fragment de temps.
Émile passe la main dans la poche intérieure de la veste qu’il porte. C’est une belle veste en laine, typique de l’époque. Il est visiblement paré pour se rendre à ce mariage, vêtu pour l’occasion. En sortant la main, il tient la montre à gousset, toujours reliée par une petite chaînette à un bouton du veston.
Il agrippe la tige, et pousse le remontoir d’un seul cran. Pas un grand saut. Juste un petit pas de côté dans le temps.
Le voyage fut moins brutal qu’habituellement. Le bourdonnement est plus léger, la sensation de chute moins vertigineuse. Le décor n’a pratiquement pas changé. Seuls les arbres plantés dans le Pas Roland semblent un peu plus gros, leurs branches plus fournies.
Les cloches de l’église Saint-Jean-Baptiste battent à la volée, un carillon joyeux qui résonne dans la vallée. Émile s’engage à son tour sous l’arche de la cense, traverse la cour. Il débouche vers une petite ruelle, bordée de murs bas. Sur la gauche, la porte de l’église s’ouvre, et le couple en sort, rayonnant, acclamé par la famille et les amis. « Hourra ! » « Longue vie à Désiré et Rosalie ! »
Longue vie à Désiré et Rosalie. Émile comprend tout d’un coup. Ce n’était pas le mariage des parents adoptifs qu’il devait voir, mais celui de Désiré lui-même. Il était en retard, happé par la tristesse d’un petit garçon solitaire.
Il s’approche alors que la foule commence à se disperser, s’éparpillant sans doute pour rejoindre la maison familiale dans le hameau de Wasqual, prête à festoyer autour des jeunes mariés.
Nous sommes le 20 juillet 1858. Désiré vient de se marier. Le couple ferme la marche du cortège et le marié se retourne vers Émile.
Désiré marque un temps d’arrêt. Son regard le fixe, une lueur de surprise, puis de concentration intense, passe dans ses yeux. Il semble réfléchir, fouillant sa mémoire. Il s’approche d’Émile en trottinant, l’air concerné. Il est rutilant dans son costume trois pièces, sa petite moustache qui occupe maintenant l’espace sous son nez et ses cheveux gominés lui donnent un air d’homme fait. Il l’observe, préoccupé, le regard de coin. Puis il s’arrête devant lui.
– Vous êtes ? demande Désiré, une pointe d’interrogation dans la voix.
– Émile, répond simplement ce dernier, son cœur battant un peu plus fort.
– Ah… Désiré semble surpris par cette réponse, tout en jetant un regard vers le Pas-Roland. Il m’a semblé que… Sa phrase reste en suspens.
Émile brise le silence, détournant habilement la conversation.
– Je ne fais que me promener. Je viens voir le trou laissé par le cheval de Roland…
Son regard se plonge de nouveau dans celui de Désiré. Il sait qu’il ne peut rien changer, ne peut rien révéler.
– Longue vie prospère à vous deux.
Désiré penche la tête en signe de remerciement, un léger sourire sur les lèvres. La reconnaissance a supplanté la confusion. Il repart en trottinant vers son épouse, Rosalie. Derrière eux, Émile reconnaît le garçon blondinet, lui aussi légèrement plus âgé. Pierre Gez. Son frère de lait.
Émile revient sur ses pas, regagnant le sommet du Pas-Roland. Depuis longtemps, comme Désiré, il venait régulièrement ici depuis Leforest, à vélo, lorsqu’il était enfant. Il est très attaché à cet endroit, et il apprécie de le voir si différent, presque sauvage, dans cette époque lointaine. Et il croit que s’il aime autant cet endroit, c’est parce qu’il a de qui tenir. Peut-être un héritage ancestral, une connexion inconsciente à ce lieu si important pour Joseph Désiré Marcout.
Mais une question l’envahit. Lors de son premier voyage, Alphonse Marcout, le petit-fils de Désiré, lui a dévoilé qu’il ne faisait que traverser un souvenir. Qu’il ne pourrait jamais rien changer, et que personne ne pourrait jamais se souvenir de lui et de ses voyages. Pourtant, il a eu l’ombre d’un doute, quand Désiré s’est approché de lui. Il l’a regardé comme s’il cherchait à se souvenir, comme si une trace infime de leur rencontre passée – ou future ? – était restée.
Le décor devient flou et lumineux. Un instant, Émile est au sommet de la colline, le vent dans les cheveux, et l’instant d’après, il est de retour dans son salon. La lumière du jour a décliné, laissant place à l’obscurité et à la lueur pâle de sa lampe.
Il pousse un soupir, retombant dans la réalité présente. Il rattrape les feuilles jetées plus tôt sur la table basse. La première d’entre elles est la copie de l’acte de mariage de Joseph Désiré Marcout et Rosalie Baudoux. Il l’observe, et un détail qu’il n’avait pas encore remarqué jusque-là attire son regard. Les témoins.
Jean-Baptiste Gez, son père adoptif. Et l’autre… Pierre Gez. Le petit blondinet. Le frère de lait.
Son espoir était donc réel. Désiré a bien grandi dans une famille unie, aimé et reconnu par ceux qui l’ont recueilli. Et avec Rosalie, il aura onze enfants, tous auront des enfants à leurs tours. La branche Marcout, née de l’abandon, s’épanouira.
Désiré, le dernier enfant de Marie Marcout, celui qu’elle avait laissé dans un geste de désespoir et d’espoir, avait pris, pour elle, une revanche sur la vie. Il avait fondé la famille qu’elle n’avait pu préserver. Et cette pensée, plus que toutes les légendes du Pas-Roland, réchauffe le cœur d’Émile.
MONS-EN-PÉVÈLE – Hameau de Wasqual en 1839
P 31 262_2 - Lot 1 - Média 3 & 8 assemblés
Ajouter un commentaire
Commentaires